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7 janvier 2007

Un nouveau visage pour les Etats-Unis

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A elle seule, elle incarne le nouveau visage des États-Unis. Nancy Pelosi, 66 ans a présidé la nouvelle chambre des représentants. Élue démocrate d'un district de San-Fransico en Californie depuis 1987, elle et devenue chef de file de son parti à la Chambre, en 2002.Raison pour laquelle elle présidera l'équivalent américain de l'assemblée nationale. Et certains en font déjà la vice présidente d'Hillary Clinton, et démocrate, à la prochaine élection présidentielle 2008. Le magasine forbes les a récemment classée au quarante-huitième rang des femmes les plus puissantes de la planète.

Effectivement, cette richissime femme politique, d'origine italienne (son mari, un investisseur immobilier, à amassé une fortune estimée à 12 millions d'euros), a clairement annoncé son intention de tenir tête à George Bush, afin qu'il infléchisse sa politique, dans de très nombreux domaines. « Le prochain congrès sera le plus honnête, éthique et ouvert » de l'histoire des États -Unis, a déjà affirmé la députée politique de San-Fransisco. Les scandales à répétitions, notamment sexuels, ainsi que les nombreuses affaires de corruption impliquant des élus républicains, on été sévèrement sanctionnés par les électeurs. Ce qui explique, peut-être avant tout, le large succès des démocrates aux récentes élections législatives. Nancy Pelosi a d'emblée, promis d'appliquer le programme démocrate: revalorisation immédiate du salaire minimum (de 5,15 à 7,25 dollards de l'heure), couverture santé pour les plus démunis, lutte contre la fraude fiscale (le montant annuel des détournements est estimé à prés de 300 millions d'euros) et développement des recherches sur les cellules souches – contre lesquelles George Bush s'est déjà maintes fois formellement opposé.

Mais la victoire des démocrates à la Chambre et au sénat, unanimement saluée à travers le monde, suscite l'espoir de voir débloquer des dossiers profondément enlisés.

  • LA GUERRE EN IRAK

Aucune sortie de crise immédiate à attendre: la grande majorité des démocrates, Nancy Pelosi en tête, a toujours voté les budgets militaires de l'administration Bush et, à quelques exceptions près, ils étaient tous d'accord pour entrer en guerre. Mais, aujourd'hui, la différence des républicains, plus que jamais en tête de poursuivre leur opération de « démocratisation » de l'Irak, les démocrates veulent sortir de ce bourbier. Près de 3000 soldats américains y ont déjà perdu la vie (c'est plus que les attentas du 11 septembre!). La marge de manoeuvre est faible, d'autant que la décision autoritaire de George Bush de passer outre le conseil de sécurité des Nations Unies à braqué nombre de chancelleries. Après l'Espagne et l'Italie, la Roumanie qui a intégré l'Union Européenne le 1er janvier a décidé elle aussi, de retirer ses troupes d'Irak. Bientôt, les GI ne seront plus épaulés que par leurs alliés britanniques, de plus en plus rétissants à maintenir un contingent dans le sud du pays. Pourtant, la majorité démocrate dans les deux assemblés devrait contraindre le président américain à infléchir sa politique, en permettant notamment aux Irakiens de réellement peser dans les décisions importantes de leur pays. Problème de taille: les démocrates souhaitent impliquer l'Iran et la Syrie – ennemis juré de George W. Bush – dans ce processus de normalisation.

  • LA QUESTION NUCLÉAIRE

Qu'il s'agit de l'Iran ou de le Corée du nord, les démocrates sont formels: pas question d'employer la force. Ainsi, jamais une majorité démocrate ne votera d'actions militaires contre ces deux pays sur des arguments aussi peu convaincants que ceux avancés par Donald Rumsfeld. Légitimistes, les démocrates ( Clinton, en particulier) ont toujours impliqués leurs partenaires dans leurs grandes décisions stratégiques. Jusqu'alors, l'administration Bush avait toujours affirmé «  n'exclure aucune hypothèse » pour faire plier Iraniens et Coréens.

  • LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Unanimement, les experts jugent « encourageante » la victoire démocrate. « De nouvelles lois favorables à l'environnement pourraient bientôt être votées », selon Dallas Burtraw, membre de 'académie américaine des sciences, qui prévient cependant, que George Bush conserve son droit de veto. « c'est une bonne nouvelle pour le climat », a lancé Hans Verolme, directeur du programme sur le changement climatique au WWF. Les États-Unis refusent toujours de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émitions de gaz à effet de serre, conclu en 1997. Washington reste le plus gros pollueur de la planète. « Le signal le plus important est probablement l'élection de plusieurs nouveaux gouvernement dans le Massachusets, New York, le Mariland ou l'Ohio, ainsi que la réélection de Schwarzenegger en Californie, tous très engagés en faveur de l'environnement », note Dallas Burtraw. «Toutefois, ne nous trompons pas, les propositions démocrates visent plus a réduire la dépendance pétrolière des Etat-Unis qu'à lutter contre le réchauffement climatique. Mais ces mesures auront un effet bénéfique sur l'environnement, puisque le développement de sources d'énergie alternative non polluantes va être encouragé », prédit toujours Dallas Burtraw.

  • LE PROCHE – ORIENT

C'est sans doute dans cette partie du monde que la victoire des démocrates a suscité le plus vif espoir, tant la politique de l'administration Bush s'est révélée déséquilibrée au profit d'Israël. Qu'elle semble loin la poignée de main sur le perron de la Maison Blanche, entre Bill Clinton, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, scellant les accords d'Oslo. Les faucons de Washington ont ces dernières années systématiquement, et sans aucun discernement, pris parti pour leur allié israélien. Après la dernière bavure de l'armée israélienne (dans la nuit du 7 au 8 novembre 2006, ces tirs d'artillerie, « accidentels » selon Tel-Aviv, ont tué dix-huit civils), George Bush s'est dit « attristé ». Les démocrates discutent déjà du moment de l'enveloppe de fond d'urgence que le congrès va voter pour la Palestine. Avec, ensuite, l'espoir de pouvoir réunir autour d'une table de négociation les ennemis d'aujourd'hui , en y invitant Européens, Ligue arabe et Russes, pour enfin, conclure une paix durable dans la région.

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